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Cancer : symptômes, guérison, taux de survie

                Cancer : symptômes, guérison, taux de survie

Qu'est-ce qu'un cancer ? Comment le reconnaître ? Quels examens pour le détecter ? Comment le soigner ? Quels sont ceux qui ont un mauvais pronostic ? Autant de questions que nous nous posons tous un jour ou l'autre parce qu'un de nos proches est touché par cette maladie de plus en plus prépondérante. Voici l'essentiel à savoir sur le cancer.

 SOMMAIRE
Définition

Chiffres du cancer
Types de cancer
Causes
Cancers les plus fréquents
Reconnaître un cancer
Détecter un cancer
Traitements
• Chimiothérapie
• Radiothérapie
• Immunothérapie
Guérison
Taux de survie
Cancers de mauvais pronostic
Définition
Le cancer est le nom donné à tout type de tumeur maligne à évolution rapide qui se propage vers le reste de l'organisme. Ces tumeurs sont causées par la multiplication et la mutation non contrôlée de cellules du corps entraînant un développement anarchique. Lorsque les cellules cancéreuses atteignent d'autres parties du corps, on parle de "métastase". Il existe plus de 200 types de cancers différents aux traitements et pronostic très variables.

Chiffres du cancer 
Selon l'Institut national du cancer :

382 000 nouveaux cas de cancers ont été recensés en 2018 (177 400 cas chez la femme, 204 600 chez l'homme)
157 400 décès ont été estimés en 2018 (67 800 chez la femme, 89 600 chez l'homme).
Le taux de mortalité par cancer continue de baisser.
L'âge médian des décès par cancer chez la femme est de 77 ans.
L'âge médian des décès par cancer chez l'homme est de 73 ans.
Chez la femme, le cancer du sein est toujours le plus mortel, suivi de près par le cancer du poumon et le cancer colorectal.
Chez l'homme, le cancer du poumon est le plus mortel devant les cancers colorectaux et de la prostate.
Types de cancers
Cancer du palais
Cancer de l'estomac
Cancer de la vessie
Cancer du testicule
Cancer de la moelle osseuse
Leucémie
Cancer de la prostate
L'alcool est responsable de 20% des cancers
Causes, facteurs de risque
Si certains cancers ont des causes précises à l'image du cancer de la peau causé par l'exposition au soleil ou du cancer du poumon par le tabagisme, le plus souvent, la cause d'un cancer est inconnue.

En revanche, de nombreuses recherches scientifiques ont permis de mettre en évidence les principaux facteurs de risques de cancers.

Les trois principaux facteurs de risques sont :

le tabac, qui n'est pas uniquement responsable du cancer du poumon puisqu'il accroît considérablement les risques de cancer de la gorge, de l'estomac, de la vessie, du côlon ou encore du pancréas. Il est responsable de 8% des cas de cancers.
l'alimentation malsaine (trop de viande rouge, d'aliments ultra-transformés, de charcuteries, de sucres, de sel et pas assez de fruits et de légumes) serait responsable d'environ 30% des cancers en Occident.
l'alcool qui serait responsable de 20% des cancers (dont 8000 cas de cancers du sein chez la femme). Les premiers concernés sont les cancers des voies aérodigestives supérieures (gorge, oesophage) ainsi que le cancer du foie, du sein ou le cancer colorectal.
Parmi les autres facteurs de risques : le surpoids et l'obésité (facteurs de risque de 12 localisations de cancer), l'inactivité physique, l'exposition au soleil, les infections, la pollution ou encore l'exposition à des substances radioactives. Selon l'Inca, 41% de nouveaux cas de cancers pourraient être évités.

Prostate, sein, côlon, poumon : les plus fréquents
le cancer de la prostate, avec près de 50 000 nouveaux cas chaque année en France. C'est le plus fréquent chez les hommes mais c'est aussi l'un des mieux soignés.
le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme devant les cancers colorectaux et du poumons.
le cancer colorectal avec 44 000 nouveaux cas en 2017
 le cancer du poumon avec 49 000 nouveaux cas en 2017, c'est aussi le plus meurtrier.
Reconnaître un cancer
Le plus souvent, les cancers agissent silencieusement, c'est-à-dire qu'ils ne provoquent pas ou peu de symptômes. On peut néanmoins observer des symptômes dans certains cas de cancers. Parmi ceux qui peuvent amener à consulter :

une masse palpable dans le sein, sous la peau ou un ganglion inhabituel.
une toux persistante, avec des traces de sang dans la salive
des symptômes persistants : difficultés à avaler, nausées et vomissements pendant plus de 4 semaines, diarrhée ou constipation, sang dans les selles, une plaie qui ne guérit pas après 3 semaines.
de très forts maux de têtes
une grande fatigue
une perte de poids inexpliquée
du sang dans les urines.
Détecter un cancer
Détecter un cancer à un stade la plus précoce possible augmente considérablement les chances de le guérir, d'où l'intérêt des programmes de dépistages. Certains cancers peuvent être dépistés par des examens de référence. C'est notamment le cas des cancers du sein (mammographie) , du cancer colorectal (test immunologique, coloscopie) et du cancer du col de l'utérus (frottis).

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Le dépistage des cancers passe également par l'évaluation du niveau de risque de chaque patient, à l'aide d'une enquête menée par le médecin :

les antécédents familiaux et personnels,
Les comportements ou habitudes de vie à risque,
des pathologies chroniques (exemple diabète de type 2 augmente les risques de cancer du pancréas),
les prédispositions génétiques.
Les personnes considérées comme " à risque " seront suivies et dépistée précocement. Enfin, les médecins sensibilisent de plus en plus leurs patients à être attentifs à certains signes d'alerte : perte de poids inexpliquée, grosseur dans le sein, grain de beauté suspect, modification de la voix, sang dans les selles ou les urines, plaie qui ne cicatrise pas ….
                                  Traitements
Le traitement est adapté en fonction du type de cancer, de son stade d'évolution, de l'âge de la personne et de son état général. Les trois principaux traitements au cancer sont : la chirurgie (465 643 hospitalisations pour chirurgie de cancer ont été réalisées en 2017), la chimiothérapie et la radiothérapie.

• Chimiothérapie
La chimiothérapie interrompt le cycle cellulaire et freinent ou stoppent la progression des cellules cancéreuses mais aussi saines. Les effets secondaires indésirables sont nombreux et peuvent être très incommodants. En 2017, 270 9710 séances et 256 980 séjours de chimiothérapie ont été réalisés.

• Radiothérapie
"La radiothérapie consiste en la délivrance de rayon X semblables à des rayons de radiographie mais avec une énergie différente dont le but est de détruire directement les cellules tumorales via la destruction de leur ADN, tout en épargnant au mieux les cellules saines des organes environnants, explique le Dr Jean Ménard, oncologue-radiothérapeute à l'Hôpital Saint-Louis. Plus d'un patient sur 2 atteint d'un cancer sera traité dans son parcours par radiothérapie. Les avancées en terme d'innovation technique et d'expérience pratique permettent désormais de délivrer des traitements avec une bien meilleure précision, épargnant ainsi au mieux les organes sains." En 2017, environ 216 400 personnes atteintes de cancer ont été traitées par irradiation.

• L'immunothérapie
Depuis le début des années 2010, un nouveau traitement prometteur est utilisé pour traiter certains cancers, c'est l'immunothérapie. Ce traitement consiste à aider le système immunitaire à reconnaître les cellules cancéreuses afin de les détruire. Il s'avère efficace pour certains cancers tels que le mélanome, le cancer du poumon, de la prostate, de la vessie et du rein.

Guérison
La guérison est la disparition complète et définitive de la maladie. signifie que le risque de décès du patient est le même que celui de la population du même sexe et du même âge. On constate des différences en termes de guérison, selon le type de cancer et le pays.

Taux de survie et mortalité
Le taux de survie à 5 ans représente le taux de patient toujours vivants 5 ans après que leur maladie ait été diagnostiquée.

Selon l'édition 2019 des chiffres sur le cancer en France publiée par l'Inca, la survie d'une majorité de cancers comme ceux du sein, de la prostate, du côlon et du rectum, du mélanome cutané, de la plupart des hémopathies malignes (lymphome folliculaire, lymphome diffus à grandes cellules B...) s'est améliorée ce qui permet qu'en 2017, 3,8 millions de personnes ayant eu un diagnostic de cancer au cours de leur vie soient toujours vivantes.

En chiffres : Sur la période 2005-2010, la survie nette à 5 ans des tumeurs solides, standardisée sur l'âge, varie de 9 % (pancréas) à 93 % (prostate) chez l'homme et de 10 % (pancréas) à 97 % (thyroïde) chez la femme. Il est de 87% pour le cancer du sein, de 92% pour le mélanome, de 85% pour la leucémie lymphoïde chronique et de 54% pour le côlon-rectum.

Les cancers à mauvais pronostic
"S'il convient de maintenir les efforts concernant les cancers les plus fréquents (...) il convient également de s'attaquer aux cancers peut-être moins fréquents, mais dont le pronostic demeure dégradé" estime l'Inca. Parmi les cancers au pronostic dégradé :

les cancers du poumon (la survie à 10 ans ne dépasse pas 10%), 
les cancers de la lèvre, de la bouche et du pharynx qui augmentent particulièrement chez la femme en raison de la hausse du tabagisme et de la consommation d'alcool. La survie nette à 5 ans est de 51% pour les femmes et 34% chez l'homme. La survie nette à 10 ans de ces cancers est inférieure à 25% chez l'homme.
les cancers du pancréas : la survie nette à 5 ans est inférieure à 10 %, il est de très mauvais pronostic.
les cancers de l'ovaire : la survie nette à 10 ans est d'environ 30%.
les cancers du système nerveux central : la survie nette à 5 ans est de 22% et d'à peine 16% à 10 

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